UN PEU D'HISTOIRE
Mes ancêtres venus probablement de Bohème ? sont venus s'installer dans la Vôge au XIVème siècle.
Ces gentilshommes possédaient depuis la nuit des temps un secret de fabrication du verre et un tour de main qu'ils se transmettaient de père en fils.
Soutenus par les Ducs de Lorraine et riches de leur savoir faire en matière de verrerie, ils contribuèrent au développement d'un art et d'une industrie pendant 3 siècles jusqu'à l'effroyable fléau que fut la guerre de cent ans.
Hennezel correspondrait selon M. Mendel, professeur à l'université de Prague, à la traduction en tchèque de Petitjean.
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Visionner le diaporama d'une conférence de Philippe d'Hennezel sur l'histoire de sa famille, largement inspiré du livre de Germaine Rose-Villequey |
HISTOIRE
La fabrication du verre remonte à la plus haute antiquité. PLINE raconte que des marchands passant en PHENECIE, campaient un soir sur les bords du fleuve BELUS. Ils avaient utilisé, pour supporter les récipients où cuisaient les aliments, de gros blocs de pierre, composés de carbonate de soude. Surprise ! Les morceaux de carbonate avaient pris une brillance et une transparence. On remarque, qu’une partie du sable où reposaient les blocs, avait été absorbée.
L'INDUSTRIE DU VERRE ETAIT NEE
1000 à 2000 années avant Jésus Christ, les égyptiens fabriquaient et transformaient le verre.
De nombreuses céramiques étaient vitrifiées de mélanges de couleurs. Les perles de colliers étaient en verre. Des récipients très ouvragés, furent retrouvés. Ces articles n'étaient pas soufflés... Les artisans utilisaient une tige de métal au bout de laquelle, ils modelaient en terre, la forme interne du récipient à obtenir et la plongeaient dans le verre en fusion.
Le façonnage externe était très ouvragé et agrémenté de décors de couleurs. Lorsque l'objet s'était figé et refroidi, la tige était retirée et la terre effritée. Au début de notre ère chrétienne, les égyptiens transformèrent cette méthode, en utilisant une canne métallique creuse ; ils la plongeaient dans le verre en fusion, et soufflaient les volumes.
ETAIT NE L'ART DU SOUFFLEUR DE VERRE
Les artisans
romains qui tenaient vraisemblablement leurs procédés des égyptiens,
excellèrent dans la pratique, façonnant vases, miroirs et même châssis
vitrés exhumés de POMPEI. Dans notre région cette technique romaine, fut
implantée et pratiquée jusqu'en 200. En ARGONNE des fouilles prouvent
l'existence du verre au III et IV ème siècle.
En FRANCE
et ANGLETERRE des textes du VI et VII ème siècle font mention de vitraux.
Le moine
allemand THEPHILE en décrit au X et XI ème siècle.
Au XV ème
siècle, la verrerie s implanta dans "LA VOGE" (VOSGES actuellement)
car tous les éléments s'y trouvaient rassemblés : bois du massif forestier
(chêne et hêtre capital calorifique qui se reconstitue rapidement), sable
tiré du lit des ruisseaux, herbes aux cendres riches en potasse, argile
abondante pour la fabrication des pots, mines de montagnes (pour la plupart
des oxydes métalliques nécessaires à la coloration du verre).
Les ducs
de LORRAINE avaient tout intérêt à attirer dans cette forêt qui touchait la
BOURGOGNE, des familles de verriers, pour mettre en valeur cette forêt, la
surveiller, la défendre. C'est pour cette raison qu'ils rédigèrent la Charte
des Verriers, leur accordant le privilège de s'appeler ESCUYER, de porter
l'épée, de ne pas payer d'impôts. De nombreux verriers de BOHEME immigrèrent
pour en bénéficier et s'installèrent dans "LA VOGE" (+ de 40
verreries allumèrent un "feu").
Au XV ème
siècle, la noblesse, la bourgeoisie achètent de plus en plus d'articles en
provenance de MURANO, car leur élégance contrastait avec la verrerie
primitive de LA VOGE. Les verriers lorrains par contre, fabriquaient des miroirs
et des grandes vitres (800 x 400). Ils décidèrent pour apprendre, malgré des
serments de secret, d'échanger leur savoir avec celui des italiens, relatif à
leur verre cristallin, d’ou, plus tard, une amélioration
réciproque de leur fabrication. Rappelons que les miroirs étaient constitués
d'une plaque d'étain poli et d'un amalgame de mercure apposé sur une grande
vitre façonnée, qui réfléchissait d'avantage l'image.
De nos jours, la coulée de verre étendue sur un bain d'étain, dénote une grande perfection et reçoit sur une face, un revêtement de nitrate d'argent réduit avec du glucose.
Lorsque la LORRAINE fut rattachée à la FRANCE, COLBERT retira des avantages aux "Nobles verriers, en les imposant. Dès lors, beaucoup émigrèrent en HOLLANDE, BOHEME, TESSIN, etc... Les verreries à l'image de celle de PASSAVANT, existent toujours et même se portent bien, tout en ayant conservé un style primitif, mais très prisé de nos jours. La tuile de verre mécanisée y est pressée.
A BACCARAT, en 1764, sur l'initiative de l'évêque de METZ, soucieux du chômage des forestiers et irrité de la prospérité du verre de BOHEME, se crée une verrerie qui en 20 ans devint prospère, et qui en 1817 devint cristallerie puisque ne façonnant plus que du cristal (verre au plomb).
A BACCARAT, depuis plus de 300 ans sans interruption d'activité, la perfection suprême du produit fini, place cette entreprise dans les premières du monde.
Malgré qu'au XVII ème siècle on signale des fours chauffés à la houille, l'industrie du verre restera empirique et son évolution profonde ne datera que du XX ème siècle. Celle-ci sera due à plusieurs clauses. Tendance à réduire l'effort de la main d’œuvre, par la mécanisation.
Introduction de la recherche scientifique sur les compositions sur les réfractaires sur le chauffage (électricité). Un exemple de notre époque, le verre pyrex.
Les chemins de fer américains étaient équipés de lanternes en verre qui ne résistaient pas aux intempéries brutales. La condition était d'obtenir un verre stable et supportant le choc thermique (chaleur de la flamme et refroidissement de la pluie).
LA CORNING étudia et mis au point le verre dur 80 % de silice au lieu de 50 %, mais fondu à un point de fusion très élevé, grâce aux éléments calorifiques de notre siècle. AUSSI, Depuis 1912, la verrerie de laboratoire en verre dur, permit des expériences jusqu’alors impossibles à l'évolution scientifique.
En 1922, ce verre fut exploité en FRANCE sous la marque "PYREX". L'après guerre des années 1945, permit la création du C.N.R.S. (recherches scientifiques) et l'utilisation massive des différents verres techniques, tout en créant de nombreux verres photosensibles, optiques, électroniques, céramiques, tubes de télévision, fibre optique. Actuellement la fabrication du verre est assistée par ordinateur.
L'appréciation de l'homme a été remplacée par
des capteurs de lumière, convertissant calorie et luminosité, et pilotant les
apports d'énergie : le moindre défaut modifiant la luminosité, est détecté
par laser. Des tolérances au 1/100 mm du verre à chaud sont ainsi obtenues.
Les performances des verres sont améliorées dans leurs structures
moléculaires par bombardement atomique. Ainsi le verre, l'un des matériaux le
moins connu du consommateur, fait appel à toutes les formations et disciplines,
pour atteindre une perfection de haute technique que sollicite le spatial dans
les expérimentations et réalisations du futur.
Rappelons que les tuiles des navettes spatiales sont des compositions (verreries et céramiques), que le coefficient de dilatation très faible des céramiques, permet des réalisations mécaniques fiables, et sans oxydation, nécessité par l'atmosphère spatial.
En résumé, le verre est un matériau moderne aux utilisations innombrables.
Réfléchissons ... tout est verre autour de nous ... les contenants de la table, les vitres, les éclairages, les lignes de communication... les métiers très techniques de souffleurs de verre pour laboratoires et l'enseigne lumineuse, sont en continuelle mutation. Les métiers manuels du verre, évidemment, s'apprennent encore par l'apprentissage traditionnel dans les collèges : MOULEN - SARREBRUCK et DORIAU à PARIS (174, bd. Philippe Auguste - 75009 PARIS). Les bons souffleurs de verre sont très recherchés à l'étranger : USA, AFRIQUE - ORIENT. Evidemment, il faut apprendre beaucoup et se donner à sa profession, mais la grande réussite ne s'acquière que dans la grande difficulté, ô combien pleine de satisfaction