LA VERRERIE D'ANOR (en Thiérache)

Elle devint la propriété des gentilhommes verriers de la branche de Hennezel d'Ormois en 1687 jusqu'en 1802.

Au moment de la Révolution, Alexis-Joseph Machelart, dit de Sartaux, dont le père, Pierre-Joseph Machelart, avait épousé à Anor, le 18 juillet 1758, Julie-Joseph de Hennezel, fille de Louis, était propriétaire de la verrerie. Il émigra en 1791, et un sieur Baudelot fut régisseur de ses propriétés, y compris la vieille forge et la verrerie.

Celle-ci fut vendue comme bien national, le 8 fructidor an II, au district d'Avesnes, à Augustin Raux, maître de forges à la Neuvilleaux-Joûtes, Pierre-Ignace Despret, maître de forges à Anor, Louis Despret, maître de forges à Trélon, et Louis-Bernard Baudelot, maître de forges à Anor.

Le 13 germinal an X, elle comprenait alors deux fours, ils la revendirent à Albert de Hennezel et à son épouse née d'Origny de la Neuville.

Sur la fin du XVIIIe siècle, Albert de Hennezel ajouta la fabrication des bouteilles à celle du verre à vitres : Faussabry, dans son Mémoire manuscrit sur Avesnes et les environs, écrit en 1784, dit qu'on fabrique à Anor quantité de verres à vitres et de bouteilles, dont le débit se répand dans la Flandre et la Champagne. Albert fut le dernier Hennezel propriétaire de la verrerie d'Anor, qui la vendit aux Desprêt, maître de forges.

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En 1802, on ne fabriquait plus que des bouteilles. Elle est exploitée par les frères Despret; qu'elle emploie trente ouvriers, qui sont payés, l'un dans l'autre, à raison de 346 francs par an. Ces bouteilles sont toutes conduites à Reims. Elles passent pour être les meilleures de toutes pour la conservation du champagne.

En 1811, M. Balicq en était régisseur pour le compte de M. Despret, de Chimay. Elle fut fermée à toujours en 1819.