Préface de DERIVES VIRTUELLES

 

Internet avait été l'espoir de quelques illuminés croyant que pouvoir communiquer avec le monde ouvrirait de nouvelles voies dans les relations humaines. Ils furent vite absorbés par la machine financière qui, elle, savait qu'il y avait là une nouvelle source de revenus à l'échelle planétaire et que le prétexte de la communication y amènerait les foules.

 

Il était temps de débrancher les réseaux et d'aller voir ailleurs. Mais, bien sûr, en ces temps où l'informatique était devenue seule maîtresse à bord : comment procéder ? Et cet "ailleurs", quel était-il donc ,

 

J'étais couché, j'allais dormir, lorsque j'ouvris, juste pour voir, la première page. Quel était ce monde où l'on ne sait plus dans quel sens opérer la rotation du tournevis pour visser ou dévisser, où votre voisin de pallier peut vous déclarer une "guerre individuelle" sous les prétextes les plus futiles, où les dieux sont jugés pour leur incompétence à élaborer "une "structure moléculaire mieux adaptée aux flux spirituels" ? Qui étaient les membres du Club des Joyeux Evaporés qui prétendent détenir les réponses ? Et ce frère disparu, où était-il ? Deux heures plus tard, une erreur système me faisait quitter l'application. Dans ces cas-là, il vaut mieux laisser la mémoire vive se vider, re-fragmenter le disque dur et relancer plus tard.

Je repris donc ma lecture le lendemain. Soulagement après l'angoisse : rien n'était perdu ! Alors je continuerai mon voyage au centre du programme.

 

C'est à une grande aventure que nous sommes conviés, un roman de chevalerie avec ses labyrinthes, ses enchanteurs, ses fées et ses héros. Leurs noms résonnent d'une étrange mythologie : Seurch le dieu des âmes perdues, la déesse Antislache, Piquecel, Noum Eric, Anzim le Globuleux, Erase la sirène, Norton fils de Gotou et Paula fille d'Emesdos... et Sybille...ah ! ... Sybille...

Quête poétique, politique, mystique, à la fois réelle et irréelle...

...terriblement humaine : c'est aussi la vie qui nous est ici contée, comme un jeu, comme un rêve.

 

 Pascal ESNAULT

 

 

 "... nous avons des connaissances bien supérieures aux dieux sur le visible parce que nous sommes les seuls témoins de leurs erreurs. " (P. d'Hennezel)

 

Témoignage d'un lecteur 

    

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