32 - Octobre 1928...4ème voyage en Lorraine - (Voir note de Ppdh)

 

 

Sommaire

 

21 octobre 1928 

 

Le Donon : randonnée avec les des Robert - La vallée de Celles.         

Luvigny : l’abbé Edouard d’Hennezel.

Badonviller : retraite d’Henri d’Hennezel, ancien dragon de l’impératrice Eugenie et frère du dernier propriétaire de la neuve verrerie - Adrien de H.

 

22 octobre 1928

 

Arraye : visite aux Mahuet - Les ouvrages du comte de Mahuet - Son ménage lorrain de plantes et de racines – L’alliance Hennezel-Mahuet en 1743. - Le château et le village à cheval sur la frontière.

 

23 octobre 1928

 

Nancy ­: l’union Drouot-Banquet au G.E.C.

 

Première note de 1945

 

Les noms formes d’initiales - Monstres grammaticaux, cégétistes, jocistes, fascistes - Abus actuel de ces abréviations - Le maréchal Lyautey, il me parle de mon père – L’oeuvre des cercles - Le comité de Châteaudun en 1876 - Veulerie des bien-pensants - Une lettre suggestive du lieutenant Lyautey à mon père.

 

Deuxième note de 1945

 

Au G.E.C en 1930 - Inauguration du pavillon Marquette – J’y revois le maréchal vieilli mais inlassable - Son activité à Thorey - Il vénère le passé en créant toujours pour l’avenir - Besoin de se survivre - Lyautey à l’exposition coloniale (1931) - sa mort - Ses obsèques à Nancy, suivies à Paris au bout du fil.

 

Du 24 au 27 octobre 1928

 

Nancy : l’académie Stanislas et M. Daum - Vers l’Alsace avec les René de Lorière.

Baccarat : souvenir de la cristallerie.

Saint Die ­: la ville, la cathédrale et son cloître - Notre-Dame de Galilée - Le col du Bonhomme.

Colmar ­: garnison où mon père fut accueilli en 1868, par les Choppin d’Arnouville - Son portrait par un photographe de la ville - Victor Huen, peintre militaire, auteur d’aquarelles représentant les uniformes des Hennezel. La vieille ville et ses habitants respectueux de son passé (28 octobre) - Les alsaciens traditionnels et méthodiques.

Ribeauvillé : résidence de M. Schlumberger, auteur des « portraits mulhousiens » - comment grâce à cet ouvrage furent conservés des visages d’ancêtres, volés par les allemands - Mon ami, industriel, peintre, artiste, érudit, écrivain, collectionneur, homme de devoir et bon français - Son exil en 1914.

Note de 1945

 

Le front populaire, en 1936, ruine l’industrie des Schlumberger - En 1940, l’invasion les chasse et lés dépouille - Cinq ans d’exil - La fabrique de jouets de Dieu le fit - En mai 1945, retour à Colmar puis à Ribeauvillé - Demeures et usines saccagées - Stoïcisme de mon ami.

 

Ste Marie aux mines et son col.

 

29 octobre 1928 - Nancy : dernière journée aux archives.

 

30 octobre 1928 – Toul : cité fortifiée - Sa résistance en 1870 - La cathédrale et son cloître – L’ancien palais épiscopal – L’église St Etienne et son cloître - La faïencerie, oeuvre de Cyffle – A travers le barrois, retour vers Bourguignon.

 

 

QUATRIEME VOYAGE EN LORRAINE

 

Du 3 juillet au 24 juillet 1929

 

I – Sommaire

 

Désir de séjourner près de Darney - Amitié et aide du capitaine Massey - Mme Gautier-Bresson, nous trouve un gîte à Monthureux.

 

Domremy ­: étape près de la basilique - Une tradition familiale. Les le Noir des Ardennes, arrières petits-neveux de Jeanne d’Arc.

 

Bourlemont ­: 4 juillet 1929, site romantique.

 

Neufchâteau et les environs : Habité pendant deux siècles par des Hennezel - Passé et situation de la ville - La province française réservoir d’énergie - La ville résidence d’hiver des Valleroy - Evocation du général d’Hennezel, cadet gentilhomme du roi Stanislas, capitaine d’artillerie - Son mariage – L’église St Nicolas et ses chapelles - La mise au tombeau de Wiar - La crypte et l’ancien cimetière - Vandalisme d’architectes - Réunion des gentilshommes en 1788 - Prodromes révolutionnaires - Doléances des Neufchâtelois – L’hôtel de ville, siège du district - Le capitaine d’Hennezel élu président du conseil général - Mort de sa femme - Il se rallie à l’ordre nouveau - Sa carrière sous la révolution - Son second mariage - Suspect, il est destitué - Général en 1797 - Sa retraite à Neufchâteau - Chevalier de l’empire et baron de la restauration - Président du collège électoral - Commandant de la garde nationale des Vosges - Sa mort - Sa postérité – L’église et la confrérie de St Christophe.

  

II - Sommaire

 

Harchechamp­ : joli village au bord du Vair -Le châtelet - Le pavillon où demeurait le ménage Maillard/de Hennezel - Leur fille épouse Charles III de Punerot - Un verre à boire aux armes Hennezel/Maillard.

 

Couvonges : ancien château fort, propriété du général d’Hennezel.

 

Attigneville ­: comment les Belleroche en devinrent seigneur - Noms de lieux en ville et en court - Aspect du village - Visite du curé – L’ancienne maison seigneuriale où naquit le général - Démêlés de son père à propos d’un colombier - Un calvaire à personnages - Les renseignements de M. Vanson propriétaire du châtelet - Couvonges, acquis nationalement et réparé par le général - Le château propriété de sa fille, Mme Gauguier, femme d’un officier de Napoléon, devenu maître de forges et député des Vosges. Elle le vend à son frère qui y meurt - Extinction de la postérité du général.

 

Harchechamp : le pavillon, propriété successive des Thomassin, Lescamoussier, Maillard et Hennezel.

 

Punerot : seigneurie venue aux Hennezel par les La Forge - Dénombrement et sceau de Charles de Punerot - Sa signature et celle de sa femme - Obligeance du secrétaire de mairie d’Harchechamp - Portraits de famille - Les vignes des  Hennezel.

 

III -  Sommaire

 

5 juillet 1929

 

Monthureux sur Saône : situation de ce bourg - Vestiges du château fort - Jehan de Thysac, châtelain de Monthureux en 1489 - Nicolas de Hennezel de Viomenil, gouverneur du château en 1566 – L’allée des moines et l’ancien couvent des Tiercelins - Monthureux vue des prairies de la Saône.

Godoncourt : Jean de Hennezel, seigneur de Godoncourt, gentilhomme de la duchesse douairière d’Orléans et maître verrier à St Fargeau, autorisé par Louis XIV à concurrencer les verriers vénitiens. Il crée une glacerie à Paris, près du palais du Luxembourg en 1644 - Rôle des jésuites d’Epinal – Colbert fonde une manufacture royale de glaces - Jean de Godoncourt, maître de verreries à Amsterdam en 1666 - Le Royal Oak Goblet - Christophe d’Ormoy, seigneur de Godoncourt en 1602.

 

* Note de Ppdh : cette partie n'a pas été développée par le comte. Je ne l'ai pas trouvée dans le document qui m'avait été fourni.

                                                                                                                                                                                  

 

MONTHUREUX SUR SAONE - 5 JUILLET 1929

 

 

Autres photos ...

 

Comme Darney, ce chef-lieu de canton joue à la petite ville, mais il est un peu plus peuplé, plus vivant, et sa situation est pittoresque. Depuis cinq siècles, Monthureux a abrité dans ses murs des représentants des familles verrières. Leur souvenir me poursuit pendant la matinée que nous consacrons à une promenade à travers le bourg.

 

L’importance de Monthureux vient du château fort que le duc René II avait juché sur le sommet d’une étroite butte. Cette butte est au fond d’une longue courbe de la Saône, entourée sur trois cotés, au nord, à l’est et au sud par la rivière, point stratégique et défense sérieuse au temps des gallo-romains. Actuellement Monthureux est une agglomération en longueur qui s'étend d’est en ouest, sur cette hauteur. En quittant notre hôtel, nous suivons la route vers le cimetière après avoir traversé sur un vieux pont de pierre, la rivière et les prairies qui la bordent, nous pénétrons dans la ville par la pointe est.

 

Monthureux n’a en somme qu’une grande rue, tout au long de laquelle les maisons, grandes et petites sont entassées à la mode lorraine, c’est a dire collées l’une à l’autre. La plupart ont un étage, de hautes et belles fenêtres et un grenier éclairé en attique par de petites ouvertures, rondes ou carrées. Les façades de ces maisons sont propres et bien entretenues. Il en est de même des larges emplacements qui les séparent de la chaussée. Là se trouvent les provisions de bois de chauffage de chaque foyer, les charrettes, les instruments.

 

Le centre du bourg, avec ses boutiques et ses étalages, à l’aspect bourgeois. Les deux extrémités conservent une allure rustique et ouvrière, on les qualifie d’ailleurs de faubourgs. La petite ville commence sur la petite place ou se dresse le monument aux morts, un poilu en fonte, une jambe en l’air et brandissant du bras droit une couronne de lauriers. A coté, l’église, écrasée et modeste, avec un clocher carré relativement élevé. Elle parait ancienne. Nous la verrons dimanche.

Après l’église, la rue centrale se rétrécit en traversant l’emplacement de la forteresse du moyen age, elle se subdivise même en une rue secondaire qui dégringole sur la rivière au pied du château. De celui-ci subsistent les bases d’énormes tours, enlisées dans l’eau fangeuse d’un ancien fossé devenu jardin.

 

A cet endroit, la chaussée, reliant les tours à la partie ouest de la ville, est entourée de parapets qui permettent de plonger le regard jusqu au pied des murailles. Un étroit passage facilite la descente. J’y pénètre pour voir si l’on trouve des vestiges d’architectures féodales dans cette puissante masse de maçonnerie. En effet, voici à travers les broussailles et les lierres, la trace d’une ancienne poterne, plus loin, celles de meurtrières. Tout est muré solidement car sur ces tours, sont bâties les maisons de la rue.

 

En contemplant ces murailles séculaires, je songe à ceux des nôtres qu’elles ont connus et qui ont même joué un certain rôle à Monthureux au temps où le château se dressait fièrement au milieu de la vallée. Les noms de deux d’entre eux me reviennent à la mémoire.

 

Tout d’abord, à la fin du XV°siècle, un Jehan de Thysac, il était châtelain de Monthureux au temps du sire de Bressy. En cette qualité, il défendait les intérêts du seigneur. J’ai vu, aux archives des Vosges, les pièces d’une délicate enquête dirigée par ce Thysac, au sujet des droits seigneuriaux) à Nonville, que se partageaient Bressy et le prieuré de Relanges (1489). Au milieu du siècle suivant, le gouverneur du château était monseigneur de Viomenil (aussi appelait on Nicolas II de Hennezel, Sgr de Viomenil). Il habita cette forteresse de 1566  à 1572 jusqu’au jour où il s’exila à Montbéliard, puis transporta son foyer au pays de Vaud. La vie de ce gentilhomme fut si remplie qu’au cours de nos pèlerinages nous rencontrons constamment des traces de son activité.

 

De l’autre coté du pont jeté sur l’ancien fossé, la rue du château descend légèrement et aboutit à une place, centre commercial du bourg. La chaussée s’élargit, elle porte le nom de rue de l’allée, parce qu'elle se trouve sur une grande longueur, en contrebas d’une double rangée d’arbres séculaires, servant de promenade, l’allée des moines. Cette avenue magnifique aboutit à un imposant bâtiment d’allure XVIII° siècle, il était, parait-il, jusqu’à la révolution, un couvent de Tiercelins. J’ai noté dans divers testaments des Hennezel des legs faits à ces religieux.

 

Après avoir longé ces beaux arbres et dépassé l’ancien monastère, la rue s’élargit encore et les immeubles qui la bordent prennent un aspect rural. C’est le faubourg ouest de Monthureux.

 

Revenus sur nos pas, nous tournons à droite, avant le pont du château, dans une rue qui descend vers la Saône. On traverse la rivière et l’on se trouve au milieu de prairies. Devant nous apparaît la silhouette de la petite ville du coté du midi. Les maisons s’étagent depuis le bord de l’eau, jusqu’au sommet de la butte du château. Certaines sont assez importantes, une surtout ne manque pas d’allure avec ses trois étages, sa quinzaine de fenêtres et sa haute toiture de petites tuiles. Elle a l'aspect d’un couvent. Je découvre sa façade principale, en remontant vers l’église par la rue des halles, sorte de place sous l’ancien château. Une dizaine de photographies et de cartes postales fixeront les souvenirs de cette promenade.

 

De retour à l’hôtel, nous déjeunons de bonne heure, le programme de cette après-midi est chargé. Je voudrais aller jusqu' à Ormoy, entrevu en 1901, et passer par Godoncourt, Bousseraucourt, Grignoncourt, anciennes seigneuries de notre branche d'Ormoy, puis revenir par la Rochère.

 

Suite Monthureux  

 

 

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