PHILOSOPHIE - POLITIQUE - L'état de notre monde
Quelques pistes de réflexion qui révèlent comment notre civilisation va s'effondrer
Les prophètes de l'effondrement (Article du monde Diplomatique, Août 2019)
Agit-on mieux le dos au mur, quand il n’y a plus d’échappatoire, quand tout bascule ? C’est la thèse défendue par certains courants écologistes : l’humanité aurait détruit son environnement au point de provoquer l’effondrement imminent de la biosphère. Il s’agirait dès lors de se préparer matériellement et spirituellement à vivre dans le monde d’après. Catastrophisme éclairé ou grande peur obscurantiste ?
INDEX
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Un journal du Bas-Empire de notre civilisation qui s'effondre.
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Sous la forme d'une éphéméride, et ce sur
presque tous les jours de cette année 2020, je consigne chaque délire
dont notre temps est capable. Dans ce journal se croisent une petite fille de huit ans qui veut changer de sexe depuis l'âge de quatre ans ; des égorgeurs présentés comme de pauvres victimes d'elles-mêmes ; une jeune fille qui ne va plus à l'école et prophétise la catastrophe climatologique dont le clergé de son pays nous dit qu'elle est le Christ ; des femmes qui vendent des enfants pendant que d'autres les achètent ; l'Église catholique qui court après les modes du politiquement correct ; le journal Libération qui se dit progressiste en célébrant la coprophagie et la zoophilie ; des végans qui militent contre les chiens d'aveugles ; une anthropologue qui trouve qu'il y a trop de dinosaures mâles et pas assez de femelles dans les musées ; des pédophiles qui achètent des viols d'enfants en direct sur le Net ; un Tour de France qui commence au Danemark et un Paris-Dakar ayant lieu en Amérique du Sud ; un parfum élaboré par une femme à partir des odeurs de son sexe ; un chef de l'État qui, entre autres sorties, se félicite que ses ministres soient des amateurs ; Le Monde qui estime courageuse une mise en scène théâtrale qui présente Lucien de Rubempré en femme ; le pape et Tariq Ramadan pour qui le coronavirus est une punition divine – et autres joyeusetés du même genre... Entre rire voltairien et rire jaune, cette Nef des fous est un genre de journal du Bas-Empire de notre civilisation qui s'effondre. Michel Onfray |
Les stratégies pour en arriver là !
1 - La Fabrication du consentement : De la propagande médiatique en démocratie (Manufacturing Consent: The Political Economy of the Mass Media) est un essai coécrit par Edward S. Herman et Noam Chomsky sur l'industrie médiatique aux États-Unis. En français, le livre s'intitule Fabriquer un Consentement : la Gestion Politique des Médias de Masse dans sa deuxième traduction, et La Fabrique de l'Opinion publique : La Politique économique des médias américains dans la traduction de Guy Ducornet.
Les deux auteurs proposent un « modèle de propagande » pour comprendre la mesure dans laquelle « les médias constituent un système qui sert à communiquer des messages et des symboles à la population », et sont les instruments d'une vaste communication idéologique visant notamment à promouvoir le libéralisme économique et à légitimer la politique étrangère des États-Unis
Dans La fabrication du consentement, Noam Chomsky et Edward Herman avancent l'idée que les médias diffusent avant tout une propagande au bénéfice d'un groupe de dominants. Loin de constituer un « quatrième pouvoir » en démocratie, la principale fonction des médias est, selon eux, de traiter et de manipuler l'information afin de servir les intérêts des élites politiques et économiques. En outre, ces mêmes élites possèdent et contrôlent les médias, soit directement à travers les financements (possession du capital des entreprises de presse, mais aussi subventions d’État), soit indirectement à travers les sources d'information reconnues par eux-mêmes comme seules officielles et crédibles, constituant ainsi ce qu'on appelle le Parti médiatique. Selon Chomsky et Herman, ce modèle de propagande s'exerce à travers cinq filtres :
la dimension économique du média ;
le poids de la publicité ;
le poids des sources officielles ;
les pressions de diverses organisations ou individus sur les lignes éditoriales ;
le filtre idéologique de la société (par exemple l'anticommunisme, la guerre contre le terrorisme, etc.)
Ce dernier point, "l'anticommunisme" est très important à souligner : combien de milliers d'êtres humains ont été victimes de cette diabolisation, dans les guerres comme celle du Vietnam, comme à la suite du coup d'état de Pinochet au Chili le 11 septembre 1973 qui a fait 3200 morts et disparus, plus de 38000 torturés, des dizaines de milliers d'arrestations de dissidents.
2 - La stratégie du choc (Naomi Klein)
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Qu'ont
en commun le coup d'Etat de Pinochet au Chili en 1973, le massacre de la
place Tiananmen en 1989, l'effondrement de l'Union soviétique, les
attentats du 11 Septembre, la guerre en Irak, le tsunami au Sri Lanka en
2004, le cyclone Katrina, la pratique de la torture à Abou Ghraïb ou
Guantánamo ? Tous ont partie liée avec l'avènement d'un "capitalisme du
désastre". Naomi Klein dénonce avec brio l'existence d'opérations
concertées dans le but d'assurer la prise de contrôle de la planète par
les tenants d'un ultralibéralisme tout-puissant. Ce dernier met sciemment à contribution crises et désastres pour saper les valeurs démocratiques auxquelles les sociétés aspirent, et leur substituer la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation. N'oublions pas enfin que c'est sur un mensonge que les américains ont envahi l'Irac : il n' y a jamais eu d'armes de destructions massives et ils le savaient très bien. Encore des milliers de morts ! Sous le regard complice des médias. Le film existe et peut être vu sur Youtube D'autres exemples dans l'histoire ont en commun cette stratégie du choc, pour ne citer que la commune de Paris en 1871 - Le massacre par l'armée chinoise avec des chars et des armes lourdes de milliers d'étudiants rassemblés sur la place Tien An Men le 4 juin 1989 - Le massacre de la population au Timor Oriental en 1975 (pour avoir voté son indépendance) par l'armée indonésienne avec le soutien et la complicité des USA, dénoncé par Noam Chomsky dans le film Manufacturing Consent (Un portrait de Noam Chomsky : 2h47) Naomi Klein, née le 8 mai 1970 à Montréal, est une journaliste, essayiste, réalisatrice et altermondialiste canado-américaine1. Elle a étudié à l'Université de Toronto et à la London School of Economics. Elle est titulaire de la chaire Gloria Steinem en Media, Culture et Études féministes de l'Université Rutgers. Elle est mondialement connue pour avoir pointé les défaillances du capitalisme, du néolibéralisme et de la mondialisation dans ses livres No Logo (1999), La Stratégie du choc : la montée d’un capitalisme du désastre (2007) et Tout peut changer : capitalisme et changement climatique (2014). Elle a reçu en 2016 le Prix Sydney de la paix pour son militantisme en faveur de la justice climatique.
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A lire aussi : un capitalisme de surveillance : Un livre remarquable de Shoshana Zuboff (Télérama). Les géants du web, "vampires numériques" qui épient nos moindres gestes auront-ils raisons de nous ? Une fresque terrifiante dont on sort sonné.
3 - Le rôle des médias : Les médias ont su donner des dimensions monstrueuses à l'universel désir de stupidité qui sommeille même au fond de l'intellectuel le plus élitiste. Ce phénomène est capable de détruire une société, de rendre dérisoire tout effort politique. A quoi bon s'échiner à réformer l'école et l'Université ? Le travail éducatif est saccagé par la bêtise médiatique, la bouffonnerie érigée en moyen d'expression, le déferlement des valeurs de l'argent, de l'apparence et de l'individualisme étroit diffusées par la publicité, ultime raison d'être des grands groupes médiatiques. Bouygues envoie Jules Ferry aux oubliettes de l'histoire.
4 - La fabrique du crétin digital
Dès 2 ans, les enfants des pays
occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d'écran. Entre 8 et 12
ans, ils passent à près de 4 h 45. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6
h 45. En cumuls annuels, ces usages représentent autour de 1 000 heures
pour un élève de maternelle (soit davantage que le volume horaire d'une
année scolaire), 1 700 heures pour un écolier de cours moyen (2 années
scolaires) et 2 400 heures pour un lycéen du secondaire (2,5 années
scolaires).
Contrairement à certaines idées reçues, cette profusion d'écrans est loin d'améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, elle a de lourdes conséquences : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite...), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques...) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation...). Autant d'atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire des jeunes. « Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l'histoire de l'humanité, une telle expérience de décérébration n'avait été conduite à aussi grande échelle », estime Michel Desmurget. Ce livre, première synthèse des études scientifiques internationales sur les effets réels des écrans, est celui d'un homme en colère. Comme moi ! La conclusion est sans appel : attention écrans, poisons lents ! |
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"IDIOCRACY" : un film prémonitoire qui confirme la création de ce site : Aphec, (Association pour la Protection de l'espèce Humaine contre la Connerie)
UNE CRITIQUE SUR LE SITE D'ALLOCINÉ
Le titre de ce film est débile. L'humour est lourdingue et le scénario très simpliste. Le réalisateur n'est pas très connu et n'avait sûrement pas grande prétention pour son oeuvre. Les premières images font sourire... mais c'est lourd comme humour... Mais la curiosité force à continuer : on sait jamais, ça peut divertir. Puis le film et les images passent et les sourires... se figent... se crispent... Pourquoi ? Parce que ce film est si mauvais ? Non, au contraire il est très bon... et pas drôle du tout finalement. Pourquoi ? Parce ce film n'en est pas un... Parce que ce film est un miroir : notre société le regarde et l'écran lui renvoie son avenir... En le regardant bien, ce film n'est pas une fiction mais une prophétie pour l'humanité. Quand je vois ce que nous sommes et où nous en sommes, ce film ne me fait plus rire du tout... Nous ne savons pas regarder notre présent dans le miroir du passé, Pas plus que nous ne pensons à regarder notre avenir dans le miroir de notre présent. Pour ceux qui le regarderont ...
Déjà, le téléchargement des applications sur smartphone est devenu plus qu'une mode, une priorité sans laquelle on ne saura plus quoi faire, ni trouver d'autres sujets de conversations.
Il suffit de citer quelques unes de ces applications pour constater jusqu'à quel niveau de connerie les citoyens vont arriver : il n'y a pas d'autres mots pour le dire.
Ce n'est pas seulement la "Fabrique du crétin digital", c'est la préparation à un abrutissement général de l'humanité ... cliquez sur l'image ci-dessous :
5 - Les vrais dessous de la 5G : un autre livre à écrire après "La fabrique du crétin digital : "La fabrique du crétin connecté"
« Notre projet est de connecter tous les objets de la maison, annonçait il y a dix ans la société française de robotique Violet. On comptabilise aujourd’hui en moyenne six mille objets dans une maison, dont seulement trois — le téléphone, l’ordinateur et la télévision — sont connectés. Il en reste 5 997. » On recense déjà des « baskets autolaçantes » (avec un « système motorisé Electro Adaptive Reactive Lacing »), un « soutien-gorge autodélaçant » (qui se dégrafe tout seul), la « fourchette antibâfrement » (avec un Slow Control, qui « vibre discrètement » si vous avalez trop vite), un « décapsuleur connecté » (afin de « partager votre expérience avec vos amis connectés »), sans oublier la bouteille d’eau qui vous rappelle de boire, le bracelet qui vous électrocute en cas de retard, la brosse à cheveux qui vous conseille les produits L’Oréal, l’anneau au pénis qui mesure vos performances sexuelles, etc. Et ce n’est qu’un début : demain, la « maison intelligente » (smart home) devrait devenir la norme.
Conclusion : l'obsolescence programmée pour relancer la consommation nécessaire dans une économie de marché n'est plus suffisante, il fallait trouver une autre solution, c'est la 5G ...
6 - Le football, un nouveau culte phénoménal, "Opium du peuple" comme le disait Karl Marx à propos de la religion.
Le pape Léon X déclara un jour : "JESUS EST UNE GROSSE FABLE". On sait de temps immémoriaux combien cette fable a été profitable à nous et à nos proches".
La religion est une doctrine dangereuse destinée à contrôler les peuples pour leur éviter de réfléchir trop et les éloigner des vrais problèmes. Comme au temps des empereurs romains avec Commode au tout début du premier siècle après J.C. qui donnait au peuple "du pain et des jeux" afin de le divertir au lieu de l'éduquer.
A l'inverse de la religion qui vénérait le fils d'un dieu supposé, porteur de messages d'amour et de paix, le culte du ballon rond vénère aussi des dieux, ceux d'un stade, devenus milliardaires pour être devenus performants dans la recherche d'une pénétration orgasmique entre deux potos, à laquelle assiste pour se montrer "proche du peuple" tout président de la république (de droite comme de gauche) fermant alors bizarrement les yeux sur la pratique scandaleuse de ces stars, coupables de placer sans état d'âme leur revenus faramineux dans les paradis fiscaux, qui n'auront donc pas à payer d'impôts qui pourraient servir à aider les pauvres*, dont certains ont du économiser pendant plusieurs mois afin de pouvoir acheter le billet pour voir le match.
LE FOOT – Deuxième fléau mondial - Un sport barbare ou une autre religion ?
Le sport, en quelques décennies, s'est élevé au niveau d'une puissance mondiale incontournable,la nouvelle et vraie religion du XXIe siècle. Sa liturgie singulière mobilise dans le même temps d'immenses masses coagulées dans les stades ou agglutinées devant les écrans de toute taille que les supporters visualisent de façon compulsionnelle. Ces masses grégaires, obéissantes, souvent violentes, mues par des pulsions chauvines, nationalistes, parfois xénophobes et racistes, sont assoiffées de compétitions sportives, euphorisées par les victoires mais oublieuses des luttes sociales et politiques, surtout la jeunesse. L'organisation même d'un sport planétaire, étayée par un ordre pyramidal opaque, s'est érigée et solidifiée comme un mode de production et de reproduction socio-économique, envahie par une esthétique crépusculaire, exhibant des champions dopés et accumulant des quantités de marchandises très ordinaires. Le sport, désormais un spectacle total, s'affirme «comme le seul média structurant dans toute sa profondeur le quotidien de milliards d’Individus». Rouleau compresseur de la modernité décadente, le sport spectacle lamine tout sur son passage et devient un projet d'une société sans projet.
Références :
Le Football, une peste émotionnelle, avec Jean-Marie Brohm, éd. Folio Actuel, 2006. Livre de Marc Perelman: architecte de formation , il a soutenu une thèse de philosophie à l'université Paris Ouest-Nanterre La Défense ou il est professeur.
Le sport barbare : Critique d'un fléau mondial, Paris, Éditions Michalon, 20 et encore : divertir pour dominer : la culture de masse contre les peuples" EDITIONS l'échappée
Charlie Hebdo a consacré un numéro entier sur l'univers du foot : "Ni dieu ni foot" - Editorial sur le site de l'A.P.P.H.E.C "Une société qui n'a plus que le foot à proposer comme facteur d'espoir, comme modèle d'intégration et comme perspective d'ascenseur social est une société qui a un sérieux problème. Problème qu'il serait temps de régler, avant que ça finisse mal" |
Lire ces pages essentielles, jusqu'au bout : Peut-on jouer au foot sans les mains et Cris de singes nationalistes, cet extraordinaire sentiment patriotique qui fait battre le coeur des foules pendant un match sans une seule seconde réaliser que c'est ce même sentiment qui fait s'affronter pendant les guerres des hommes qui s'entretuent sans se connaître et dont profitent les marchand de canon.
Mon commentaire à propos de cet article :
"L'attentat du 7 janvier 2015 contre ce journal a eu un retentissement considérable, aussi bien en France qu'à l'étranger : des manifestations de soutien ont lieu dans de nombreuses villes de France et dans le monde. Quarante-quatre chefs d'État et de gouvernement participent à Paris à une « marche républicaine » le dimanche 11 janvier 2015, qui rassemble plus d'un million et demi de personnes, tandis que sur deux journées, plus de quatre millions de Français défilent sur tout le territoire. Si à cette manifestation ont pu défilé quelque supporters et s'ils avaient eu connaissance de cet article, il est absolument certains qu'ils n'y seraient pas venus et auraient vomi sur les auteurs de cet article".
7 - L'intelligence artificielle.
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C'est l'obsession de
l'époque. Entreprises, politiques, chercheurs... ne jurent que par elle,
car elle laisse entrevoir des perspectives économiques illimitées ainsi
que l'émergence d'un monde partout sécurisé, optimisé et fluidifié.
L'objet de cet enivrement, c'est l'intelligence artificielle. Elle
génère pléthore de discours qui occultent sa principale fonction :
énoncer la vérité. Elle se dresse comme une puissance habilitée à
expertiser le réel de façon plus fiable que nous-mêmes. L'intelligence
artificielle est appelée, du haut de son autorité, à imposer sa loi,
orientant la conduite des affaires humaines. Désormais, une technologie
revêt un « pouvoir injonctif" entraînant l'éradication progressive des
principes juridico-politiques qui nous fondent, soit le libre exercice
de notre faculté de jugement et d'action. Chaque énonciation de la
vérité vise à générer quantité d'actions tout au long de notre
quotidien, faisant émerger une « main invisible automatisée où le
moindre phénomène du réel se trouve analysé en vue d'être monétisé ou
orienté à des fins utilitaristes. Il s'avère impératif de s'opposer à
cette offensive antihumaniste et de faire valoir, contre une rationalité
normative promettant la perfection supposée en toute chose, des formes
de rationalité fondées sur la pluralité des êtres et l'incertitude
inhérente à la vie. Tel est l'enjeu politique majeur de notre temps.
Ce livre procède à une anatomie au scalpel de l'intelligence artificielle, de son histoire, de ses caractéristiques, de ses domaines d'application, des intérêts en jeu, et constitue un appel à privilégier des modes d'existence fondés sur de tout autres aspirations. Écrivain et philosophe, Éric Sadin est l'un
des penseurs majeurs du monde numérique. Il est invité à donner des
conférences dans le monde entier et ses livres sont traduits dans
plusieurs langues. Le dernier livre d'éric Sadin indispensable : "L'ère de l'indvidu Tyran". La fin d'un monde commun, l'être ultra-connecté, replié sur sa subjectivité et ses intérêts, capable de mettre le monde à ses pieds d'un clic — via mille applications, les réseaux sociaux — et dès lors persuadé d'en être l'unique centre. C'est le I de iPhone, le You de YouTube. Le "moi" d'abord, le "Moi je" systématique et obstiné dans la plupart des conversations qui prouve à tel point que "l'on n'écoute que soi même" : l'importance du "Moi" qui se croit original en adoptant une mode quelconque qui, si celle-ci était suivie par tout le monde ne serait évidemment plus une mode mais "un consensus absolu" où "original" serait bien celui qui sait se libérer en ne s'y conformant pas ... mais alors tellement isolé et singulier, qu'il serait le seul à défendre l'idée d'une révolution souhaitable: Ah bon ? idée bizarre, curieuse et si arriérée que c'est même le mot "révolution" qui ne tardera pas à disparaître du vocabulaire, et donc des dictionnaires que consulteront les écoliers de demain, si toutefois ils continueront à chercher le sens des mots ... |
Markus Gabriel : "On a remplacé à tort l'idée d'âme par l'idée de logiciel"
Luc Julia : L'intelligence artificielle n'existe pas
L’intelligence artificielle est le plus grand danger qui nous guette (Benjamin Locoge)
La fin programmée de la démocratie :
8 - Un capitalisme de surveillance, l'empire du numérique: L’ industrie numérique prospère grâce à un principe presque enfantin : extraire les données personnelles et vendre aux annonceurs des prédictions sur le comportement des utilisateurs. Mais, pour que les profits croissent, le pronostic doit se changer en certitude. Pour cela, il ne suffit plus de prévoir : il s’agit désormais de modifier à grande échelle les conduites humaines, comme vient de le dire Eric Sadin.
Ce n'est pas à 76 ans bientôt que je vais remettre en question mes convictions qui ont été celles de tant d'autres, souvent très proches
de tous ces auteurs qui ont nourri ma pensée depuis 60 ans, poètes, philosophes, écrivains et cinéastes remarquables, historiens, compositeurs, chanteurs, et amis.
Liste non exhaustive
N'écoutons pas seulement les scientifiques et technocrates qui nous étourdissent et polluent nos cerveaux avec les progrès technologiques, ceux particulièrement de l'industrie du numérique, présentée par les médias comme le seul remède miraculeux à bien préparer l'avenir de l'humanité. Quel avenir ? Social ? Un "consensus" auquel adhère avec enthousiasme la plupart des médias, sauf le "Monde Diplomatique". Faut il s'en étonner ? Écoutons surtout les philosophes, ceux qui depuis des siècles ont explorer l'âme humaine, le monde du vivant où circule le sang et bat le coeur des hommes, les seuls à être conscients de leur évolution et de leur histoire depuis des millénaires, les seuls à être conscients de toutes les luttes et combats pour le droit à la vie, l'amour, la dignité et la liberté.
1 - Deux citations:
Krishnamurti :
"La révolution, c'est maintenant, pas demain ! si vous attendez demain, ce sera trop tard et vous êtes déjà morts"
Victor Hugo :
"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" (Les châtiments) - Lire le texte intégral du poème
La dictature sous Louis-Napoléon Bonaparte : "Histoire d'un crime" écrit en 1852 mais publié en 1877.
Si nous attendons demain et pensons que le temps arrangera les choses à lui tout seul, et si nous ne luttons plus,
L'effondrement de notre civilisation est pour demain.
"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui les regardent sans rien faire" (A. Einstein)
2 - Une première conséquence dramatique a déjà commencé : la pauvreté
Un million de pauvres supplémentaires ...
Une video de fauvaria (20 minutes)
Commentaire sur Youtube :Fauvaria bravo. Mon fils de 14 ans me demande depuis quand on parle du réchauffement climatique. René DUMONT faisait rire tout le monde il y a bientôt 50 ans, tout ce qu'il disait arrive aujourd'hui. Les vieux n'ont rien voulu voir, je me réjouis que des personnes aussi jeunes que toi aient une telle énergie et lucidité.